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Répondre au commentaireImaginer (compression)Rien. Ne suis. N’ai l’air de. De moins en moins. Fait tout pour. Disparition de bras, jambes, thorax par comme trou, lentement noir de plus en plus au sternum. Nouvelle bouche goulue jusqu’à elle même. Rien. Seuls les deux bleus sans doute pour finir. Guettent. En coin, attendre la rupture sans la connaitre. Espoir & crainte de l’instant où le corps — cet autre, celui devant, scène & lumière, exposition absolument obscène, peau au delà du tissus — ne saura plus se dire lui-même. Il passera outre ce qu’il est, ce qu’il croit être. Plus loin que ce que l’esprit lui accorde, que ce qu’il s’attend à voir, à croire. Déjà la forme n’est plus celle du commun. Oublie croissant de ce qu’elle est : un corps. Mais toujours en elle encore quelques bribes, repères de plus en plus isolés, rien à faire là, à côtoyer d’autres repaires. Deltoïde élancé sous voute plantaire, orteil sur joue. La lente lordose ploie comme un monstre s’étire. À rompre. Évidence de la rupture à venir — à moins qu’on soit déjà dans cet au-delà chair, masse, que la cassure se soit produite sans heurts — puisque tout loin en torsion qu’elle aille, elle crie sans cesse sa logique de corps et la volonté qui s’y rattache dans chaque unité anatomique encore perçue.
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